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Article about Ganji

 
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Joined: 26 Feb 2004
Posts: 1672

PostPosted: Mon Jul 18, 2005 5:29 pm    Post subject: Article about Ganji Reply with quote

Can anyone translate this to English please? Thank you.

http://www.iran-resist.org/article98



LE MYSTÈRE GANJI
15.07.2005


Le président américain George W. Bush a demandé mardi la libération immédiate du journaliste iranien emprisonné Akbar Ganji. Ce dernier fait une grève de la faim afin de démontrer qu’il est "prêt à mourir pour son droit à exprimer ses opinions.



Le 13 janvier 2001, quatre journalistes dont Akbar Ganji, Ezzatollah Sahabi (ex-membre du conseil de la révolution en 1979) et la juriste, Mehranghiz Kar sont condamnés à des peines allant de quatre à dix ans de prison. Ces derniers, proches ou partisans de Khatami, avaient assisté à une conférence tenue à Berlin, les 7 et 8 avril 2000, sur le thème « L’Iran après les élections ». Cette conférence a été qualifiée d’anti-islamique et d’anti-révolutionnaire par la télévision et les participants ont été accusés d’avoir porté atteinte à la sûreté nationale.

Au cours de l’année 2000, Akbar Ganji, un ancien Commandant Pasdar (gardien de la révolution), un ancien de la prise d’otage de l’ambassade américaine, devient du jour au lendemain la star du journal réformateur Sobh-Emroz. Le directeur de ce journal n’est autre que Saïd Hajarian, conseiller culturel de Khatami et l’ancien vice-ministre des Renseignements du temps de Rafsandjani (drôle de pays !). Hajarian donne à l’ancien gardien de la révolution la matière pour ses articles riches en révélations, articles qu’il publie quotidiennement. Ganji a ainsi révélé l’assassinat des intellectuels, des journalistes et des opposants. On a parlé des six écrivains tués dans les années quatre-vingt. Mais selon Ganji (Hajarian), il y aurait eu quatre-vingts meurtres de cet ordre.

Ganji, le dissident
En quelques années, la cible de ces révélations, Rafsandjani, est devenu le « repoussoir officiel » de tous les maux de la société iranienne. Incontestablement, l’homme le plus détesté des iraniens, il se prête à ce jeu dans l’intérêt supérieur du système oligarchique de l’appareil pasdaro-mollahcratique.

Rafsandjani aurait dû tomber des dizaines de fois avec d’aussi imminents journalistes à ses trousses et ce chapelet de réformateurs et dissidents en tout genre. Or il n’en est rien. Nous avons d’ailleurs constaté que malgré ces révélations accablantes, les réformateurs et la lauréate du prix Nobel, Shirin Ebadi, ont plébiscité son retour au premier plan. Shirin Ebadi qui appelle à voter pour l’un et se porte volontaire pour défendre l’autre.

La réputation de journaliste d’investigation de Ganji est basée sur cette affaire qui a l’air d’un règlement de compte interne du régime ou une mise en scène pour créer l’illusion d’une presse réformatrice audacieuse...

Akbar Ganji est au pire un homme de paille et au mieux un révolutionnaire islamique qui s’affiche repentant. Ajoutons au passage que cette repentance ne signifie en aucun cas le désaveu de la Révolution ou de Khomeiny [3]. Ganji existe comme journaliste dissident depuis les années 1999-2001. Personne ne se demande ce qu’il faisait avant cette date ! Personne n’est curieux de connaître le parcours de cet « imminent journaliste » (dixit Micheal Ledeen) ! Ex-commandant des gardiens de la Révolution dans la région du Kurdistan iranien durant la guerre Iran-Irak, il est surtout connu pour des exploits qui n’ont rien de journalistique. Ganji vient de la même filière qu’Ahmidnejad ou Hajarian.

Shirin Ebadi qu’on entend peu au sujet de la condition de la femme iranienne a volé au secours de son ami révolutionnaire repenti et le monde entier applaudit son courage. Oubliant qu’on ne l’a jamais vue donner de la voix et faire ses effets de manche grandiloquents pour dénoncer la pendaison d’une fillette de seize ans ou la condamnation à la lapidation d’une autre de 13 ans.

Le problème avec Shirin Ebadi ou Akbar Ganji est qu’ils ne semblent pas capables d’avouer qu’ils se sont trompés en 1979. Ils s’attardent sur les possibilités ou l’impossibilité de réformer un système qui par ailleurs est non seulement totalitaire mais terroriste.

Leurs réflexions escamotent la réalité et les excès du régime. Non seulement, l’un ou l’autre ont été les acteurs actifs ou passifs du déclin de l’Iran, de la désintégration sociale, de la paupérisation et de réels VRP pour le mythe Khatami, mais aujourd’hui ils s’approprient aussi les concepts et les slogans des opposants laïques pour les vider de tout sens.

Les plus fidèles artisans de cette révolution, après avoir joué la farce des réformes, se lancent dans une nouvelle tartufferie, celle de la dissidence face à un Président intégriste. On nage en plein non-sens !

Les Iraniens se demandent s’ils vont revivre le cauchemar de l’époque Khatami : beaucoup de slogans et aucun progrès. Les seconds couteaux de cette période de fraude et de mensonge nous reviennent et les Européens et les Américains applaudissent les mêmes fadaises.

Ce ramdam autour de Ganji laisse les Iraniens de marbre et contrairement aux avis éclairés des ex-compagnons de Khatami, les Iraniens ne sont pas dupes de ces supercheries médiatiques. Ils ne pardonneront pas à Khatami, à Ebadi (membre actif de son comité d’élection) et à ces faux réformateurs qui sont tous d’anciens preneurs d’otages à l’ambassade américaine de Téhéran. Le tapage pour la libération de Ganji, ex-agent de renseignement des Padarans et tortionnaire notoire au Kurdistan, n’a pas déplacé foule à Téhéran.

La manifestation pour libérer cet ex-gardien de révolution [4] est l’œuvre de professionnels. Un petit nombre d’opposants iraniens basés à Los Angeles utilisent les médias qu’ils contrôlent pour fabriquer des reportages radiophoniques afin de créer un événement. Ces mêmes opposants ont été les architectes d’un rapprochement avec les révolutionnaires repentants et rêvent d’un partage du pouvoir d’un genre inédit. Les moudjahiddines relaient cette information, via leurs nombreux sites et média, car ils ont détecté la protection d’un état étranger et désirent sortir de leur isolement.

Le projet a été promu par un site nommé « 60millions.com » et proposait un Référendum pour élire un nouveau Parlement qui aurait su accoucher par enchantement d’une constitution révisée de la République Islamique : en somme un camouflet pour désamorcer toute revendication laïque et une habile tentative de créer une république bâtarde sur le modèle afghan. Les Karzaï iraniens se bousculant au portillon...

L’accueil populaire a été très mitigé en Iran. D’autant plus que les Iraniens avaient scandé les slogans du Référendum depuis des années avec une demande précise : celle du droit à choisir au suffrage universel direct et sans intermédiaire le futur régime iranien. Chacun a saisi avec justesse le danger d’une assemblée constituante composée de révolutionnaires repentants et d’opposants sans conviction.

De peur d’apporter de l’eau au moulin de cette opposition défaillante et conciliante avec leurs bourreaux, les Iraniens ont changé de slogans, ils rechignent désormais à crier Référendum ! Référendum !. Certains bouderaient même certaines manifestations.

Si le projet venait des stratèges de la République Islamique, il convient de les féliciter d’avoir paralysé à peu de frais les élans de peuple iranien.

APPEL POUR UN REFERENDUM a déplu en raison d’une zone d’ombre inexplicable : l’absence d’une référence claire à la laïcité. De plus, l’instigateur de cet Appel n’a été autre qu’un certain Mohsen SAZGARA, le fondateur et théoricien des Gardiens de la Révolution, un autre révolutionnaire dissident depuis 2000-2001. Tous les iraniens ont vu dans cet appel une tentative maladroite du régime, prêt à toutes les concessions, pour se maintenir.


Ganji et Sazgara
Peu avant l’APPEL POUR UN REFERENDUM lancé par le site 60millions.com, il y a eu un tapage médiatique similaire au cas Ganji autour de Mohsen Sazgara.

Durant l’année 2003, L’ONG française Reporters sans frontières demandait des garanties sur l’état de santé de Mohsen Sazgara, journaliste dissident ! Il faisait, lui aussi, une grève de la faim, il était mourant, cardiaque et même cancéreux ! Libéré par miracle, il a aujourd’hui recouvert la santé et enchaîne les rendez-vous à Washington pour séduire les Think Thanks proches de Bush afin de plaider pour son projet politique de Référendum.

Mohsen Sazgara, le journaliste dissident, a été sauvé !

Disparues les preuves de sa participation à la création du Hezbollah au Liban ! Disparues les preuves de sa participation dans les attentats contres les marines et les forces d’intervention française au Liban ! Finis les soupçons d’enrichissement personnel ! Le filon « Journaliste dissident » est porteur. « Journaliste dissident » lave plus blanc et dissout toutes les tâches. Ce qui a fonctionné pour Sazgara fonctionnera pour Ganji également.

Afin d’élucider le mystère Ganji, il est nécessaire de décoder le projet de Référendum de Sazgara.

Comme bien de nos compatriotes, victimes des injustices quotidiennes des mollahs, nous rejetons tout compromis et voulons un réel changement de régime en Iran. Nous sommes pour un Référendum après le renversement du régime et non un référendum alors que les systèmes de répression et de surveillance du régime sont en place et contrôlent tout.

Avec les 2,000,000 Bassidjis (miliciens islamistes sous les ordres du Guide Suprême), les 200,000 agents des Unités spéciales des Pasdaran, les effectifs de la police, ceux des services spéciaux en civil, les fanatiques islamistes du Hezbollah et d’Ansar Al Islam, les 100,000 gendarmes et un réseau de 180,000 mollahs sur tout le territoire national, il est impossible d’organiser un référendum libre et sans contrainte.

Les fraudes des dernières élections présidentielles en sont la preuve. Un Référendum sous l’égide des nations Unies exigerait la présence de centaines de milliers d’observateurs apolitiques et neutres ( !!!) pour neutraliser les mollahs et les miliciens qui ont un rôle de surveillance et de manipulation importante. C’est pourquoi les Iraniens, qui ont été trompés à maintes reprises par la bande à Khatami ont pouffé de rire devant cette APPEL POUR UN REFERENDUM !

Amnistie pour les Gardiens de la Révolution
L’idée de former une coalition des « opposants », des « réformateurs » et des « dissidents » ne pourra se réaliser sans qu’on efface l’ardoise très chargée des ex-révolutionnaires.

Cette amnistie des tortionnaires en choque plus d’un en Iran.

Après 26 ans d’injustice, il semble que les Iraniens nous demandent d’être exigeant sur les valeurs comme la laïcité, la justice et la poursuite des criminels.

Le Référendum de Sazgara reste un leurre et ceux qui l’ont défendu ont été dévalorisés aux yeux de l’opinion. Parmi les signataires ou les partisans de ce référendum, on pouvait retrouver Mehranghiz Kar, les prisonniers professionnels du mouvement estudiantin, les deux permanents de la grève de faim à la prison d’Evine, Nasser Zar-afshan et Akbar Ganji, et des opposants qui alimentent les discours d’apaisement.

Ce projet bancal et honteux a échoué. Les signataires de cet Appel et les medias qui ont monté ce complot de velours contre le projet d’un état laïque, se lancent dans une nouvelle offensive avec une nouvelle recrue, Akbar Ganji, dissident, journaliste et devinez quoi : partisan d’un Référendum !

Akbar Ganji rejoint la bande essouflée de Sazgara.

Et à l’instar de ses autres camarades, Ganji est adulé par les médias occidentaux mais, reste muet sur les questions essentielles (le terrorisme, nucléaire, anti-sémitisme) et prolixe sur la réforme de la constitution d’un état nazillon.

Parlons clairement !
La nuisance de cet état est au stade embryonnaire. Cette réalité peut-elle échapper à Ganji qui est un immense journaliste d’investigation ? Et si ce show médiatique n ‘était qu’un dernier artifice pour détourner les esprits cependant que l’appareil pasdaro-mollahcratique s’achemine vers l’étape décisive d’accession au nucléaire militaire*.

Mais tout de même, quel dommage que les conseillers de la présidence des Etats-Unis se soient fourvoyés avec cet homme sans l’avoir lu. Qu’ils se rappellent le portrait flatteur qu’ils avaient brossé de Khomeiny en 1979.


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*Au sujet de accession au nucléaire militaire, nous vous invitons à lire : Les élections présidentielles et la Reprise de l’Enrichissement d’Uranium
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